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1 ♦ Espace qui est entre deux lignes écrites ou imprimées. ⇒ 2. blanc. Écrire, ajouter qqch. dans un interligne. Tapez ce texte en double interligne, en laissant deux espaces. — Mus. Espace entre deux lignes de la portée musicale.2 ♦ Dr. Ce que l'on écrit dans un interligne. La loi interdit les interlignes dans les actes notariés.II ♦ N. f. (1764) Typogr. Lame de métal qui servait à séparer et à maintenir les lignes.interlignen. m.d1./d Espace compris entre deux lignes écrites ou imprimées.d2./d DR Ce que l'on écrit dans un interligne.⇒INTERLIGNE, subst.A. — Gén. au masc.1. a) Espace blanc qui sépare deux lignes écrites ou imprimées. Plus d'une fois de doctes désœuvrés, parcourant un traité de scolastique (...) ont aperçu dans les interlignes les traces d'un ouvrage plus ancien (MÉRIMÉE, Mél. hist. et littér., 1855, p. 362). Une page et trois quarts de dactylographie à petit interligne (MONTHERL., Olymp., 1924, p. 252) :• Il avait un œil admirable, distinguait du premier coup un défaut du caractère, une cassure, un encrassement, une justification médiocre, un o à l'envers, un interligne trop fort d'un point.DUHAMEL, Désert Bièvres, 1937, p. 147.— MUS. Espace qui sépare deux lignes horizontales de la portée musicale. Les lignes et les interlignes de la portée se comptent de bas en haut (KASTNER, Gramm. mus., 1837, p. 13). Des initiales placées au commencement des interlignes indiquent si l'intervalle figuré est égal à un ton (D'INDY, Compos. mus., t. 1, 1897-1900, p. 55).b) P. méton. Ce qui est écrit dans l'interligne. Il n'y aura ni surcharge, ni interligne, ni addition dans le corps de l'acte, Loi du 25 ventôse an XI, art. 16 (LITTRÉ).♦ Au fém., rare. Je traçai de suite le discours du missionnaire, sans une seule interligne, sans en rayer un seul mot, tel qu'il est resté et tel qu'il existe aujourd'hui (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 20).2. P. anal.a) AGRIC. Espace qui sépare deux sillons, deux rangées de plantes dans un champ. Les houes à un rang ne travaillent qu'un seul interligne à chaque passage (PASSELÈGUE, Mach. agric., 1930, p. 153). L'enherbement d'un interligne sur deux adopté dans certains vignobles girondins (LEVADOUX, Vigne, 1961, p. 104).b) MÉDECINE— Interligne (articulaire). Espace qui sépare les deux éléments d'une articulation. Interligne radiocarpien [entre le radius et le carpe]. Le membre inférieur se subdivise ainsi : du sol à l'interligne articulaire du genou, 2 têtes (RICHER, Nouv. anat. artist., t. 2, 1920, p. 6). La pression sur l'interligne et sur les insertions ligamentaires est douloureuse (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956, p. 8).— P. ext. ,,Zone linéaire, claire, que donne sur la radiographie la projection de l'espace compris entre les deux surfaces osseuses d'une articulation, espace normalement occupé par les cartilages qui sont transparents aux rayons X`` (MAN.-MAN. Méd. 1977).♦ Pincement de l'interligne. Amincissement ou disparition (sur une image radiologique) de l'interligne articulaire correspondant à une détérioration des cartilages articulaires (d'apr. Méd. Flamm. 1975). L'usure des cartilages [des arthroses] finit par entraîner un pincement de l'interligne plus linéaire que le pincement irrégulier et déchiqueté des arthrites (RAVAULT, VIGNON, Rhumatol., 1956p. 19).B. — Au fém., IMPR. Lame métallique, de hauteur inférieure à celle des caractères, pour qu'elle ne marque pas à l'impression, de longueur égale à celle des lignes de composition entre lesquelles on l'intercale afin de déterminer l'interligne (supra A 1 a) dans la page imprimée (d'apr. VOYENNE 1967 et Impr. 1977). Une composition est dite pleine si aucune interligne ne sépare les lignes; elle se définit par l'épaisseur de l'interligne lorsqu'il en est fait usage : on la dit interlignée à 2 points, à 3 points, etc. (GOURIOU, Mémento typogr., 1961, p. 5).Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1610 « ce que l'on écrit entre deux lignes » (BEROALDE DE VERVILLE, Moyen de parvenir, p. 31 ds GDF. Compl.); 2. 1694 « espace qui est entre deux lignes écrites ou imprimées » (Ac.); 3. 1764 impr. subst. fém. (FOURNIER, Manuel typogr., 176). Composé de inter- et de ligne. Cf. aussi entreligne (1560 au fig., PASQUIER, Recherches de la France, livre Ier, chap. 15, f° 56 v°, cf. HUG.). Fréq. abs. littér. : 12. Bbg. DELB. matér. 1880, p. 179.interligne [ɛ̃tɛʀliɲ] n. m. et f.ÉTYM. V. 1600; de inter-, et ligne.❖———I N. m.1 Espace qui est entre deux lignes écrites ou imprimées. ⇒ Entre-ligne; blanc. || Écrit dans l'interligne. ⇒ Interlinéaire. || Écrire, ajouter quelque chose dans un interligne (→ Horrible, cit. 12). — Mus. Espace entre deux lignes de la portée musicale. || La portée comprend cinq lignes et quatre interlignes. — Interligne dentaire.1 (…) la nomenclature de mes péchés (…) avec les blancs et interlignes de rigueur, pourrait à peine (…) former un ou deux vol. in-8o par jour (…)Th. Gautier, Préface de Mlle de Maupin, éd. critique Matoré, p. 15.♦ (1857, Année sc. et industr. 1858, p. 417). Spécialt. Sur une machine à écrire, Dispositif qui règle les interlignes.2 Dr. Ce que l'on écrit dans un interligne. || La loi interdit les interlignes dans les actes notariés. || Les corrections et interlignes d'un manuscrit.———II (1764). N. f. Techn. (imprim.). Lame de métal servant à séparer et à maintenir les lignes (⇒ Interligner; interlignage).2 (…) les agiles mouvements d'un compositeur grappillant ses lettres dans les cent cinquante-deux cassetins de sa casse, lisant sa copie, relisant sa ligne dans son composteur en y glissant une interligne (…)Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 470.
Encyclopédie Universelle. 2012.